Les bars des auteurs
Après des nouvelles (pour les premiers "Noir sur la Ville"), des phrases spirituelles sur des thèmes imposés, ou encore des titres de romans comme l’an passé. Cette année nous vous demandons de nous envoyer une photo numérique de votre bistrot préféré, le bar sur/ dans lequel vous avez vos habitudes, ou le zinc au fond duquel vous allez vous asseoir seul(e) ou avec des amis, une photo, donc, accompagnée d’un commentaire ad hoc .
Vous avez tout l’été pour choisir votre troquet, bien entendu, nous ne vous demandons pas un tour de France des brasseries, buvettes et autres comptoirs car nous vous espérons en bonne santé au bar du salon du noir en novembre prochain.
Raisonnablement ou avec excès, seul après l’effort ou avec les amis, de préférence pas cher, une radio pas trop loin qui diffuse un bon morceau de rock ou les cris de colère de manifestants qu’un poignée d’imbéciles qui se gavent tente une fois de plus de voler, et pourquoi pas sur un coin de table, dehors, de retour d’une petite cueillette de cèpes dans la forêt de chênes d’à côté, fin octobre, odeurs de pins, vent du nord-ouest, air saturé d’iode, abeilles et bourdons qui butinent les dernières fleurs. Un (...)
lire plus Mis en ligne le 28 octobre 2010.Livresse chez Saturne
Dans la cave à manger de Saturne, le regard bleu de Sven Chartier, que n’habillera jamais son tablier… En maître des coudées franches, celles qui versent le vin à flots, Ewen Lemoigne, échappé des côtes bretonnes. Bercé par le roulis d’une sublime Berkel de 1918, restaurée en Allemagne, pour trancher au cordeau du jambon noir de Bigorre, une andouille de Manoux d’Orthez ou du comté fruité vieux 26 mois de Philippe Bouveret. Ici, les mots se sentent bien : ils sont chez eux à table. (...)
Diablos Azules
El bar se llama Diablos Azules y está en el barrio de Malasaña de Madrid. (Calle Apodaca, 6)
Ranchera-Blues para una bar azul
Hay en madrid un bar azul
que tiene el corazón colorado
donde caronte cambia el bono-bus
por un sueño que lo lleve al otro lado.
Hay en madrid un bar de color cielo
donde el poeta se vuelve bucanero
las penas te las sirven con dos hielos
y ángel gonzález hace de camarero.
Búscame
en ese bar color cobalto
bebiéndome los besos extraviados
que los ángeles (...)
La perla
La perla était un bar latino.
A l’extérieur sur la vitrine se lisait : Spécialidad en tequilas y botanas mexicanas. A l’intérieur c’était des ventilateurs tournant au ralenti, de vieilles affiches cubaines, la photo mâle d’un Hemingway pêchant le squale, des barmaids espagnoles et mexicaines virevoltant entre des tables de bois verni.
Richard Lenoir commanda un Pina Colada.
ICÔNE, Michel Chevron, éditions Après La (...)
Un mercredi de janvier, soleil et crustacés.
Quand la mer se retire, elle laisse derrière elle des souvenirs de
vies. Fantômes. Bateaux échoués, hantés. Descente. Les coquillages
crissent crient sous mes pas. C’est toi, c’est toi ! Je sais. Je
n’aurais pas dû. J’ai mangé des huîtres au bar, là-haut. Et après
le petit blanc, je me suis envoyé un petit noir...
Buvette des Bains
C’est la "Buvette des Bains" à Genève, qui fait partie d’un complexe de bains sur le lac datant des années 1930. C’est une sorte de microcosme où se côtoient toutes sortes de gens, un endroit rare qui, l’hiver est transformé en sauna, Bains turc et hamam. On sort du sauna à 90 degrés et on se baigne à poil quasiment au milieu de la ville ! Un truc scandinave et mixte où vous pouvez parfaitement rencontrer votre banquière ou votre conseiller d’orientation du (...)
Stam café
A Bruxelles, pour désigner le café dans lequel on a ses habitudes, on dit son stam café. Je n’ai pas de stam café. Je vais aussi bien au Verschueren, à l’Union au Kafka, ou chez Martine (le Daringman, rue de Flandres, pour ceux qui connaissent). Mais donc aussi au Monk qui a l’avantage d’être grand et bien situé. Le midi, on peut y manger ses tartines. Le soir, c’est très bruyant et très enfumé, on entre alors dans la légende des cafés, un monde où tout est possible, où fiction et réalité se (...)
Un jour d’hiver, en février 2010, ma terrasse préférée, les pieds dans les acqua alta à Venise…
Viviane Moore
Jeune Lance Setoise
Ma ! Le bar était fermé...
Ca ne donne pas grand’chose... Juste un vague aperçu.
Il est ouvert du jeudi au dimanche à partir de 17h.
Pratique, comme horaires d’ouverture !!!
36 Billares
Mon troquet préféré : Le 36 Billares de Buenos Aires.
Ce devait être un café latinoaméricain, forcément. Vu que je passe là-bas la moitié de l’année, j’y vais plus souvent au bistrot qu’en France !
À la fois académie de Billard, école de tango dans l’arrrière-salle du café, et concerts gratuits en semaine, le 36 Billares est mon bar favori à Buenos Aires, capitale mondiale des bistrots, désormais loin devant Paris.
À chaque fois que je vais à en Argentine, c’est ma cantine, mon siège social, (...)
Le Flint
Ce n’est pas une vue du bar mais la vue du bar. Le Flint, un bar où, quand je sors de ma grotte pour prendre l’air, le soir généralement, je vais boire un demi. De sa terrasse je peux voir la mer, tous les jours d’humeur différente, les nuages légers ou lourds, les iles du Frioul bleues ou rouges, les ferrys qui rentrent ou sortent du port de Marseille, les gents qui rentrent du travail ou de la plage ou qui commencent une longue soirée, je dis bonsoir à quelques connaissances, mais je ne (...)
del Canigou
Le comptoir du café del Canigou au petit matin, après la bataille. Ça se passe à Fillols, petit village des Pyrénées-Orientales (pop :141. bars : 2). J’adore ce bistrot, on y croise tout et son contraire. Attention, c’est au cœur des montagnes : bonne descente exigée. Ce troquet a quand même deux défauts majeurs, il est à 900 bornes de chez moi et il est devenu non-fumeur (...)
"Chez Martine" ou "Au Café des Postes"
Je ne sais pas si c’est "Chez Martine" ou "Au Café des Postes" car les deux noms cohabitent sur la devanture. C’est un bar de quartier où les gens viennent boire un coup avant, pendant ou après leur journée de travail ou de cours. Ici, pas question de "lounge", d’ "apéromix" ou d’"ambiance jazzy" : l’endroit n’est pas un lieu à la mode. On peut s’y parler sans devoir crier, choisir ou non d’avoir la paix, payer son demi aux alentours de 2 euros, apprécier les (...)
Un café sur la plage
Mon café préféré, le voici.
Mon café préféré, c’est le café frappé — très fort et très, très froid —, servi avec un verre d’eau glacée, posé juste à côté. Essentiel, le verre d’eau où la buée ruisselle.
On le boit à la paille, par petites goulées, et on aspire, aussitôt après, à gorgées du bout des lèvres en cul de poule, un peu de cette eau plus fraîche que fraîche. Il est essentiel de savoir faire durer le plaisir au-delà du supportable. Inenvisageable de ne pas le faire. Un café frappé se savoure (...)
Le vent d’Amont
Assis sur cette terrasse, vous n’êtes qu’à quelques mètres de la mer, face à la jetée d’un petit port de pêche des côtes du Calvados. Avec un peu de vent et même quelques enfants sur le manège s’installe une sorte de mélancolie, pas de la tristesse mais une envie de rester là, sans rien faire. Il y a la musique, les conversations, les bruits et puis, tout à coup, à travers tout cela, une trouée de silence et vous entendez le vent et là, vous devenez mélancolique. Je ne sais pas pourquoi mais (...)
Bar de Jarente
Ce rade, le BDJ (Bar de Jarente), c’est presque le mien. Il est juste en bas de chez moi. Et donc, j’en fais souvent l’ouverture. Ça crée des liens. La patron est kabyle (Mouss). le sous-patron l’est aussi (Samir). Le serveur est croate (Lubo). Le cuistot est tamoul (Nathan). Bref, un vrai bistrot parigot.
Mon lapin bleu, à Pouldreuzic.
J’aime ce bistrot plus que tout autre. Un endroit où tout le monde se dit bonjour et se parle. La patronne est une lectrice passionnée de littérature et de philosophie. Je suis très fier qu’elle adore mes livres. Elle s’appelle Yvonne : « Un jour, un monsieur est entré. Il avait de graves problèmes avec son fils. Pour le consoler, je lui ai dit : viens dans mes bras, mon lapin, tu sais, on est tous des petits lapins bleus qui restent parfois au bord de la route et qui (...)
Un troquet du centre de Paris, pas loin de chez moi, où je vais parfois quand j’ai besoin d’écrire avec de l’agitation autour de moi. Il présente un double avantage : les serveurs me connaissent et les filles y sont jolies.
lire plus Mis en ligne le 13 septembre 2010.L’Escalier
Café « L’Escalier », rue du Faubourg-Saint-Denis, Paris Xe.
Monument classé du XVIIe siècle, le bar devait son nom à l’escalier de bois qui prenait tout l’espace et grimpait à l’étage, un endroit discret. Robert, le patron, un Arménien de cinquante ans qui avait épuisé mille vies, veillait à ce qu’ils ne soient pas dérangés.
La route de Gakona, Jean-Paul Jody, Seuil, 2009
En blanc, c’est (...)
La Rafale
Bar de la Rafale, Granville : dernier repaire d’agitateurs dans une Haute Ville devenue hostile au bruit - Zinc jadis préféré des regrettés "Visiteurs du Noir".
La Concordia
« Votre bistrot préféré »… Ils en ont de bonnes ! Et les abstinents, ils font comment ? Je ne suis pas abstinent. J’ai derrière moi une culture de bistrots. 1983-2004 : vingt-et-un ans de rades, de troquets, de cambuses, de gastos… J’ai même habité un bistro, comme dans la chanson. (J’habite dans un bistrot / C’est pas c’qu’y a d’plus beau / Mais pour repeindre un horizon / C’est c’qu’il y a d’moins long1) Alors ? !
Alors… Mais ils ne savent donc pas ? ! Belle lurette qu’elle a fermé ses (...)
Français et Espagnols aiment le noir mais aussi le rouge, surtout en bouteille.
lire plus Mis en ligne le 9 septembre 2010.Le Matin
Le Matin… Un bar où certains soirs on se met à l’envers… Aux Carmes, et cetera…
La Barrière
Lui, c’est Régis, elle, c’est Isabelle. Les patrons du bar La Barrière, rue des Croix Jarrots à Quintin.
Un bar ? Non plutôt un bistrot, un vrai : une porte qui frotte sur le sol carrelé quand on la pousse pour avertir la dame du lieu de l’arrivée du chaland, un comptoir en formica vert, la tireuse en céramique or et bleu, reine du lieu, une pendule qui avance de cinq minutes pour se débarrasser en douceur des « piliers » à l’heure de la fermeture, un amélio servi dans un ballon, à moins (...)
La Plage
Le pub s’appele La Plage. A cote de la vraie plage. Et le port. Et les marins des chalutiers. Et les moules tres speciales et tres delicates d’Exmouth. Et aussi le port de plaisance avec ses voiliers frimes et ses nouveaux riches et ses exiles touts seuls au bar et toutes les histoires construites d’argent blanchi et de marriages en plein degringolade et de coeurs brises et de tous les petits paragraphes de nos vies qui s’avereront faire une chapitre ou meme deux.
L’homme (...)
Le Skipper
Le Skipper à Dinard, petit bar avec restauration rapide, coincé entre un restaurant de fruits de mer et une boucherie.
L’exiguïté de la terrasse en fait un bar populaire où l’on retrouve toutes les couches sociales à l’heure du café.
Personnellement j’y prends pension de 14 h à 16 h ou plus tôt quand j’y casse une petite graine (très bonne tartine chaude aux lardons :)
Christian, le patron est Normand (nul n’est parfait) et Karine la patronne est aux petits oignons pour ses clients.
(j’ai (...)
Le café de la paroisse.
« Ca, c’est un des café les plus proches de chez moi. A Houdan. Eh oui, tout francilien n’est pas un parisien ! En face, comme dans tout centre de village qui se respecte, se trouve l’église. Les bigots et les bigottes, désespérément en nombres, passent sans s’en rendre compte sous une inscription portée à son frontispice, rare vestige de la révolution française : Le peuple français reconnoît l’existence de l’être suprême. Ainsi, religion et terreur, mariés pour le pire (dans leur (...)
« Mon bar favori ? N’importe lequel où l’on trouve ce délicieux produit à consommer avec (pas trop de) modération, en écoutant de la bonne musique du genre à guitares bien saturées aux cordes furieusement grattées avec un joli médiator comme celui-là. Cette photo est libre de toute publicité (mais la maison-mère du Tennessee peut faire un geste), sinon celle du photographe, l’ami Jacques Lerognon de chez La Noir’Rôde sudiste ! (...)
lire plus Mis en ligne le 30 août 2010.Il énerve tout le monde Ben Harfa. Toujours à râler, à vouloir partir, à vouloir rester. La connerie, c’est d’avoir laissé filer Mamade. Cinq ans à planter pour l’OM, c’est pas rien, quand même. Où ils vont maintenant avec le cardiaque et le toulousain ? Ces mecs, ils passent deux fois en équipe de France et ils ont droit aux Zahia de sous préfecture, à la BM avec les options et au PNB de la Somalie en argent de poche. Peuchère, c’est pas comme ça qu’on va gagner des matchs. Remets-moi un jaune, Antonin. (...)
lire plus Mis en ligne le 30 août 2010.SALOON DU L’IVRE
Un bar à ciel ouvert, des litres de vers... souvent libres et des ami(e)s autour à lever autant les coudes qu’à se les serrer. De l’amitié intelligente et celui qui boive n’est pas forcément celui qui paie. Un bistrot espagnol. Quand il pleut, nous mettons nos paumes sur les verres, oh non pas que nous craignons la flotte dans nos alcools qui vont de la bière au whisky via le vin rouge mais, si Dieu nous arrose du ciel nous n’acceptons pas un verre, quand bien même de flotte !, de (...)
Agachon
Voici donc quelques photos de mon troquet favori à Marseille, le bien nommé « Agachon ».
Le p’tit comptoir.
Le Vigan est la métropole la plus proche de chez moi (5 000
habitants). Elle se trouve au centre d’un losange dont les angles
sont quatre villes éloignées de 60 à 80 bornes (Millau, Nîmes,
Montpellier et Alès), dans les Cévennes. Le pays est d’une beauté à
se damner.
LA QUINCAILLERIE GÉNÉRALE.15 rue Paul Bert à Rennes
Pour les amateurs de p’tits clous et de kig ha farz.
Derrière le comptoir : Rodrigue, chanteur des rues et Laurence, danseuse étoile.
Petite chanson de la soif (écrite pour éveiller la pitié du patron ou de la patronne).
Mes vers ne riment plus à rien Ils sont boiteux et sans ivresse Ils sont faits de mots assoiffés Qui comme moi ont la langue sèche Pour les cadavres de bouteilles Je n’ai pas l’ombre d’un alibi Ma peur c’est d’être consigné Au (...)